- infibulation
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infibulationn. f. Didac. Opération (pratiquée dans certaines sociétés africaines) qui consiste soit à fixer à demeure un anneau traversant le prépuce de l'homme ou les petites lèvres de la femme, soit à coudre les petites lèvres de la femme qui adhèrent ainsi de façon permanente. L'infibulation perturbe souvent la santé des femmes: hémorrhagies, troubles fonctionnels, infections, complications lors de l'accouchement.⇒INFIBULATION, subst. fém.Opération pratiquée sur l'être humain ou sur l'animal et qui consiste à fermer les orifices génitaux par une suture ou des agrafes afin d'empêcher les rapports sexuels. Ont-ils quelques instrumens particuliers? Quelle est leur forme, leur matière, leur usage? En acheter, et en faire la collection. La circoncision et l'infibulation sont-elles pratiquées? (Voy. La Pérouse, t. 1, 1797, p. 196).Prononc. et Orth. : [
]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1578 (JOUBERT, Erreurs populaires au fait de la médecine, 1re partie, V, 4 ds GDF. Compl.). Dér. sav. du lat. infibulatum, supin de infibulare (v. infibuler); suff. -(a)tion.
infibulation [ɛ̃fibylɑsjɔ̃] n. f.ÉTYM. 1578; lat. infibulatio, même sens (cf. Encyclopédie, citant Celse, art. Fibula, 1756), du supin de infibulare. → Infibuler.❖♦ Didact. Opération qui consiste à empêcher les relations sexuelles en passant un anneau à travers le prépuce (chez l'homme), les petites lèvres (chez la femme), ou par suture (chez la femme). ⇒ Infibuler. || Excision et infibulation. || L'infibulation est pratiquée dans de nombreuses sociétés traditionnelles d'Afrique. — REM. Dans la langue courante, le mot ne s'emploie guère qu'en parlant des femmes.0 La circoncision peut donc être fondée sur la nécessité, et cet usage a du moins pour objet la propreté, mais l'infibulation et la castration ne peuvent avoir d'autre origine que la jalousie; ces opérations barbares et ridicules ont été imaginées par des esprits noirs et fanatiques qui, par une basse envie contre le genre humain, ont dicté des lois tristes et cruelles, où la privation fait la vertu et la mutilation le mérite.Buffon, Hist. nat. de l'Homme (1749), t. II, p. 29.
Encyclopédie Universelle. 2012.